Au joli mois de Mai 2022
Notre assemblée générale 2022 en Mai
Avec la participation de Jorel François
Contribution d’Haïti à l’abolition de l’esclavage par Jorel François, directeur du centre Lacordaire
Nous espèrons pouvoir nous réunir
LE VENDREDI 13 MAI 2022 à 17h Salle MALALA Mairie de Grabels
Réservez cette date et rejoignez nous
Rendus prudents par les précédentes tentatives et aussi parce que nous avons eu de nombreux retours dans nos communications par Internet, nous vous proposons de prendre connaissance auparavant
En vous espèrant nombreux et dynamiques
J CORON
Les célébrations d'abolition de l'esclavage à Grabels
- Le Mardi 10 Mai à La Valsière
- Le Vendredi 13 Mai à mle salle de la Gerbe
Dernières nouvelles de Savanette Chèvres en Mai 2022
Haïti : gangs, misère et violence par Jorel François Directeur du centre Lacordaire
Haïti : gangs, misère et violence
Des images violentes, terribles mais sans doute conformes à une partie de la situation actuellement en cours en Haïti ont été présentées à la fin du mois dernier dans un reportage sur Arte intitulé « Haïti : un hôpital dans l’enfer des gangs… ». Le travail engageant des Médecins Sans Frontières à Port-au-Prince aux prises à des blessés peu ordinaires qu’ils doivent soigner a été du même coup montré. Des corps de personnes déchiquetés par des balles à fragmentation, des vies empêchées, des espoirs interdits sur le fond d’un horizon bouché, ravagé par la méchanceté humaine. Il était alors également question dans l’émission de zones de guerre, de chirurgies de guerre, de déplacements de population, de familles entassées pèle mêle, de la misère à nu, de l’indigence presque…
On se croit rêver. Haïti a trop longtemps été simplement un pays pauvre desservi par des tontons macoutes de tout crin, un peuple zombifié qui, depuis l’Indépendance, n’osait pas lever la tête pour demander des comptes à ses bourreaux. Il fallait qu’elle soit devenue un pays incertain, ajouté à la longue liste des pays de brigandages et justifier sa mise sous tutelle séculaire, avec de surcroit depuis quelques années la présence constante de l’ONU qui est toujours, comme on le sait, d’une efficacité proverbiale.
Fête des associations
Et oui nous y étions...
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Bien sûr nous serons présents
Attention cette année la fête a lieu place Pablo Neruda à la Valsière
Nous vous espèrons nombreux
A Samedi
2021 une année de plus d'horreur en Haïti
Avons-nous vraiment des mots pour décrire l’horreur…? Comment peut-il arriver que des hommes soient si méchants que l’on en vienne à se demander s’ils sont vraiment des hommes? Où est-il, et qui est-il l’humain dans l’homme qui ne sait pas reconnaitre l’homme dans l’homme qu’il malmène et maltraite, et foule aux pieds, et viole et vole, et empêche de vivre? Comment montrer un visage dur, et se fermer le cœur, et rentrer chez soi manger tranquillement son pain quand on vient de croiser sur son chemin un homme en détresse sans lui avoir tendu la main, et encore plus s’il est de son devoir et responsabilité d’intervenir et de faire quelque chose pour le soulager?
Haiti est de nos jours mondialement connue non forcément pour avoir été la première République noire ni le deuxième pays en Amérique après les États-Unis à avoir pris son indépendance, mais surtout pour sa détresse incessante et croissante. Vu à partir du peuple haïtien, les évènements les plus marquants dans l’année qui s’achève ont bien sûr été l’assassinat de son Chef d’État, la multiplication des actes de séquestration et des demandes effarantes de rançons, le tremblement de terre survenu en août dernier et le cyclone qui s’en suivit, et tout cela sur fond d’instabilité politique et de marasme économique.
En conséquence, l’on a assisté à une accélération de la dévaluation de la monnaie nationale, à l’aggravation de la misère et au déchirement du tissu social désormais en lambeaux. Des millions d’hommes et de femmes se retrouvent emmurés chez eux, ou déplacés de force. Bon nombre d’entre eux, telles des épaves, partent en errance sous d’autres cieux, implorant la pitié d’autorités d’autres États qui ne demandent, dans la plupart des cas, qu’à pouvoir les renvoyer de force à leur pays d’origine, qui n’est pourtant pas non plus disposé à les accueillir. Pourquoi faudrait-il que ce soit autrement si les autorités en place en Haiti ne sont pas à la hauteur de leur responsabilité et ignorent vraisemblablement les devoirs qu’elles ont envers leurs concitoyens en raison même de la charge qu’elles assument et de l’État qu’elles incarnent?
L’année 2021 avait visiblement commencé sous le signe d’une certaine accalmie par le fait même que les manifestations dont était émaillée l’année 2020 dans le cadre des initiatives prises pour exiger des explications à propos du gaspillage des fonds du Pétro Caribe étaient devenues moins violentes, moins fréquentes. Elles avaient pourtant vite cédé la place à une tentative de coup d’État contre le pouvoir en place, à des affrontements entre gangs un peu partout dans l’aire métropolitaine, à l’assassinat du Chef d’État, et finalement au scandale d’une migration sauvage et le traitement, pareillement sauvage et même inhumain, qui lui a été parfois donné en réplique.