LA DÉBÂCLE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR EN HAÏTI

La situation des universités en Haïti est préoccupante. Selon le Président du Conseil des Recteurs et Présidents des Universités Haïtiennes (CORPUHA), Jean Robert Charles, « il y a des recteurs qui ont des dettes, des hypothèques à la banque qu’ils ne peuvent plus payer. Forcément ces recteurs vont partir. Des universités connues de la place ont déjà fermé leurs portes. Ce qui arrive droit sur nous, c’est le désastre total sur le plan social, économique et sur l’avenir de l’État haïtien».
Cette situation n’épargne pas le département du Nord-ouest. Une conversation avec les dirigeants de l’Université Valparaiso (UV), université membre de la Corpuha, nous permet de comprendre que la situation est encore pire dans le département, compte tenu du fait que le nombre de jeunes ayant laissé le pays, et qui projettent d’émigrer à court terme, est proportionnellement plus élevé dans le Nord-ouest que dans le reste du pays. L’institution croule sous des dettes. Les cotisations à la DGI, à l’ONA et à l’OFATMA ne sont pas versées depuis quelques temps.
Cependant, la survie de l’UV ne semble pas à risque. Selon les responsables, l’Université attend le paiement ne serait-ce qu’une partie des dettes du MENFP à son endroit pour qu’elle puisse régulariser ses activités.
Pratiquement toutes les institutions d’enseignement supérieur du pays font face à des problèmes relativement à la conjoncture nationale. La population, particulièrement les jeunes, espère une intervention urgente de l’Etat pour éviter la catastrophe possible annoncée par le président de la Corpuha.

Jean Rodlet Jean Baptiste
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